D’abord, il y a les standards de beautés !
Ces bons vieux diktats qui vont et viennent selon les tendances, courants, mouvances de l’époque, qui nous enjoignent à grands coups de publicités ciblées et bien ficelées à atteindre si on s’en donne les moyens, que l’on est force de courage et de ténacité, l’apparence parfaite de ce que nous devrions être esthétiquement dans un lapse de temps imparti.
Comme si notre corps aujourd’hui, notre enveloppe charnelle ne pouvait être validée, considérée que par le prisme d’une beauté partielle faite d’injonctions à modeler notre corps, lui ôtant toute évaluation émotionnelle comme sa nature et fonction première qu’est de nous abriter et nous faire ressentir.
L’appel du corps, ses rappels, son fonctionnement à nous enseigner et nous renseigner sur nos besoins et sensations primaires sont alors reléguées au dernier plan à contrario de la façade que nous devons tous et toutes arborer au plus près du moule imposé sous peine de dépréciation, rabaissement et déshonneur dans une société qui ne rigole pas avec les cases et attributs que nous devons cocher pour être partie prenante dans le grand cercle de la crédibilité et de la considération.
Je ne sais plus qui disait cela mais, « l’apparence demande des efforts ! », mais c’est bien de cette base-là dont on part quand on parle de standards de beauté, de tous ces efforts à mettre en place pour arriver à apparaitre à la face du monde comme ce graal absolument inaccessible après lequel nous courons, sans même se poser une minute la question de la légitimité de la chose, ni de leurs biens fondés, comme des conséquences sur notre santé mentale comme physique.
Car pour rappel notre corps n’est pas un objet que l’on peut manipuler à notre guise, même si la chose est faisable dans nos réalités.
Notre corps à besoin d’être nourrit de multiples manières, d’être hydraté et de jouer son rôle de vie, non de n’être que le reflet vide d’une image photoshopée calquée sur des tendances qui changent à la vitesse d’un claquement de doigt ou d’une transformation extrême de starlette mitraillée en long, en large et en travers dans le numéro spécial de nos magazines préférés (HORS CADRE MAGAZINE by the way ne mange pas de ce pain-là).
Ensuite, il est une histoire d’éducation et d’auto critique !
Ou comment l’apprentissage est essentiel dans le développement de notre être profond à s’accorder de la valeur dans toute son entièreté sans demander la permission.
Que vous ayez tiré le bon numéro ou non, dans votre construction personnelle, dans l’enseignement que l’on vous a transmis, il s’agit d’aller chercher à cultiver son identité propre et non conforme.
Il s’agit de dresser toutes les croyances auxquelles vous avez accordé votre crédit pour comprendre la place que prend en vous la validation de votre personne dans le regard de l’autre.
C’est un exercice complexe et long qui demande de l’implication comme un certain esprit critique car il vous invitera à réviser et revoir vos schémas de construction, vos certitudes limitantes tout comme vos convictions conscientes ou non de la femme que vous croyez et percevez être d’apparence.
Qui suis – je ?
Comment pourrais-je me définir sans me cantonner à relever mes signes extérieurs de potentielle beauté personnelle ?
Pourquoi le physique et l’esthétique de mon enveloppe me posent ils autant question pour que j’en demande validation à l’autre ?
Qu’est ce qui fait que l’autre et son regard sont plus amènes de juger quelle personne je suis plutôt que moi-même ?
Pourquoi m’est-il essentiel de me sentir conforme aux attentes de l’œil d’autrui, comme de rentrer dans le juste moule, correct et fidèle que l’on me signifie comme étant ma bonne place, identique et semblable à ce que l’on voudrait que je sois en tant que femme dans la société ?
Quel est le drame qui se joue en moi quand je me rends compte que je ne ressemble pas à l’image que je me fais de la parfaite silhouette qui se forme devant mes yeux, comme un code parfait à paraitre idéalement face à mon prochain ?
Ai-je conscience que ce que l’on m’impose comme étant le graal de l’apparence n’est que de la publicité mettant en lumière des faux problèmes pour faire de l’argent.
Devrais-je croire tout ce que l’on me montre comme étant l’idéal féminin d’esthétique, de beauté et de corps ?
Le but étant ici de mettre en place une veille volontaire sur toutes les informations qui s’offrent à vous en aiguisant votre esprit d’analyse pour avoir le recul nécessaire de ne considérer que ce en quoi vous donnez votre accord en therme d’apparence, d’image, d’esthétique, de beauté et de reflet.
Rentrer dans le moule pour entrer en relation !
Le problème, quand on décide d’occulter toute invective à paraitre selon certains standards de beauté, pour revenir à l’essence même de ce que nous somme et de nous focaliser sur notre bien être globale et esthétique comme nous en avons envie, c’est qu’inévitablement nous devons commencer à faire face à l’originalité.
Ne pas être comme.
Ne pas rentrer dans les cases.
Ne pas faire partie de la masse.
Déborder du moule.
Devenir Hors cadre.
Pour les êtres civilisés que nous sommes la chose n’est pas aisée tant l’humain à besoin de se reconnaitre dans l’autre, comme la nécessité de rentrer en relation avec lui pour se sentir vivant.
Vous rappelez vous de cette image de cette petite fille différente qui le vivait très bien jusqu’à ce qu’elle soit confrontée à ses premiers jours d’école, aux codes des amitiés et jeux de bandes qui demandent à ce qu’elle entre en relation en rentrant dans le cadre sous peine de ne jamais partager son gouter avec ses camarades ?
Facile alors de céder à la tentation de devenir une autre pour se faire inclure, accepter, apprécier.
Heureusement quand nous grandissons, nos expériences de vie, nous rappellent à l’ordre et nous montrent qu’il n’est pas viable de porter un costume à la longue qui ne nous ressemble pas.
Que l’on ne peut pas plaire à tout le monde et que nous ne sommes pas faits pour cela.
Comment alors arriver à trouver sa place à soi ?
Alors je vous arrête tout de suite, ce n’est pas ici que vous trouverez un carnet de route détaillé points par points vous donnant la direction exacte de ce que vous aurez à prendre pour vivre en paix avec votre corps, votre image et celle que vous avez envie de renvoyer.
Je ne suis pas de celles qui ordonnent, qui prônent leur vérité comme une marche à suivre, parce que le chemin que j’ai suivi m’est propre et qu’il ne sera peut-être, surement même, pas évident ni éclaircissant pour vous.
Je ne peux que vous donner des biais, ficelles, prismes et visions qui m’ont permis de cheminer sur cette voie là, vous permettant de faire votre propre « popote » interne et trouver en vous, une façon de travailler sur vos problématiques personnelles qui encore une fois ne sont pas les même pour chacune tant, je vous le rappelle, nous sommes uniques dans tous nos êtres et entièretés d’apparences et fonctionnements internes.
Et puis ouvrir le champ des possibles…
Si à ce stade vous avez compris et digéré le fait que votre œil doit élargir son champ pour traverser l’ornière de tout ce que l’on vous martèle comme étant l’idéale d’esthétisme en therme d’apparence.
Que vous avez décidé de vous ouvrir à la curiosité et à la beauté de la différence des corps, comme vous avez compris que nos enveloppes sont des véhicules bien plus importants que leurs propres reflets.
C’est que vous avez compris l’essentiel !
Je vous invite alors à me dire en commentaires quels sont les choses qui vous bloquent encore dans votre rapport à votre image, est ce un rapport avec votre histoire, est ce émotionnel, est ce un pardon pas encore prononcé, une éducation à déconstruire, des croyances qui persistent ?
Hâte que vous m’en disiez plus pour que nous échangions sur ce sujet qui me passionne et que vos mots soient la base fondatrice de ma prochaine vidéo Bien dans mes baskets sur les standards de beautés et le regard que l’on se porte ou je répondrais à toutes vos questions…
En attendant, je vous souhaite une merveilleuse semaine,
Je vous embrasse, et surtout, surtout, prenez soin de vous !
Emilie